Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, monsieur Mahaman Adamou a entamé depuis ce vendredi 23 juillet, une visite de travail de 72 heures dans la région de Maradi.
Accompagné des cadres de son ministère, du Secrétaire Général de la Région monsieur Soumana Karimoune, du Président du Conseil Régional monsieur Laouali Malam Moussa, des Maires de Maradi et Dan Issa et du directeur Régional de l’Hydraulique et de l’assainissement monsieur Zakari Mamane, il s’est rendu dans plusieurs services et installations relevant de son portefeuille.
Première étape, la Direction Régionale de l’Hydraulique et de l’assainissement, sise au quartier Gao. Après la visite des locaux, somme toute exigus, et les échanges d’amabilités avec le personnel, le Ministre Mahaman Adamou lors d'une réunion avec le personnel, n’est pas passé par 4 chemins pour dénoncer de vive voix "les pratiques nuisibles" qu’il ne faudra plus tolérer, notamment « les retards injustifiés dans l’exécution des marchés, souvent de 6 mois jusqu’à un an de retard », « les marchés attribués sur la base d’une simple programmation du niveau national sans même attendre le montant de l’enveloppe », « les marchés de complaisance attribués à des entreprises incompétentes », « les cabinets d’études et de contrôle payés grassement et qui ne foutent rien », « la question des délégataires indélicats »,... tout a été mis sur la table par le ministre qui a dit attendre désormais de son personnel, rien que de la compétence et de l’exemplarité. En retour, il a pris l'engagement de prendre toutes les mesures pour améliorer les conditions de travail, principale doléance des agents.
Deuxième étape, la ville de Dan Issa, 35 km au sud, une zone de socle où l’eau souterraine est difficile à trouver, mais également une ville sinistrée récemment par la rupture du tuyau de transport de l’eau qui l’alimente depuis un champ de captage, à environ 30 km au nord-ouest. Sur place le ministre a constaté les travaux de colmatage entrepris par la SEEN pour régulariser l’approvisionnement en eau de la ville et des 11 autres villages en aval. L’objectif de cette visite était d’évaluer avec les techniciens et les autorités locales, les besoins réels des populations, dans l’optique d’un renforcement de la production, au niveau du champ de captage.
Troisième étape de la journée, la délégation ministérielle s’est rendue sur les sites des forages d’eau de Zaria et de l’Hôpital de Référence. Des forages réalisés en 2020 pour accroitre la production en eau de la ville de Maradi dont le besoin est estimé à 28 000m3/J. D’après les explications fournies par le responsable régional de la SEEN, malgré l’appoint de ces nouveaux forages, la production totale culmine à un peu plus de 22 000m3/J, d’où un gap journalier de 6000m3/J qui peut doubler voire tripler en cas de coupure d’électricité prolongée, car la plupart des forages de la ville ne sont pas équipés de groupe électrogène. Le ministre a demandé aux responsables de la SEEN de communiquer, avec la population, pour lui expliquer la baisse de la fourniture d’eau, à chaque fois qu’il y a des coupures électriques qui impactent la production pour éviter les malentendus inutiles, en attendant le règlement de la situation. D'ores et déjà la délégation ministérielle note avec satisfaction des avancées : De 2020 à 2021, la production est passée de 15 000m3/J à 22 000m3/J.
Dernière étape de la journée et pas des moindres, les ruelles du quartier Bagalam Ouest, un quartier populeux aux rues exiguës et servant en même temps d’exutoires pour les eaux usées de la ville. Une totale immersion dans des lieux insalubres où l’assainissement est au point zéro. Le Ministre Mahaman Adamou qui connait bien la problématique des quartiers populeux non assainis, bien avant de prendre son magistère, entend avec les partenaires du Niger, développer une approche combinée alliant la « latrinisation » des ménages aux traitements en amont et en aval des ruelles, pour faciliter l’écoulement et l’évacuation des eaux usées et améliorer ainsi les conditions d’existence de populations riveraines.
Le Souffle de Maradi