Atelier de Formation sur l'écosystème des données dans le domaine de l'Eau
de formation sur l’écosystème des données dans le domaine de l’eau pour durer trois (3)jours du 05 au 07 Mars 2024 organisé par l'ONG Akvo en collaboration avec la Direction des Statistiques du Ministère de l'Hydraulique ,de l'Assainissement et de l'Environnement avec l'appui financier de l'IHE DELFT et la DGIS sous couvert du programme DUC 3.
Etaient présent à cette formation plusieurs cadres du Ministère de l'Hydraulique, de l'Assainissement et de l'Environnement notamment toutes les directions générales, l'inspection de services, La direction des Statistiques, la Direction des études et de la Programmation, la Direction des Archives, de la Documentation, de l’Information et des Relations Publiques, la Direction des Ressources Financières et du Matériel, la Direction des Marchés Publics et des Délégations du Service Public, le Secrétariat du Plan actions National de Gestion Intégrée des Ressources en Eau, le centre de Formation aux Techniques de l'Eau et de l'Assainissement, le Centre National de Surveillance Ecologique et Environnementale, l'Institut National de la Statistique, l'ARSeau, la Direction régionale de l'Hydraulique et de l'Assainissement de Niamey, le PISEN, l'ANFICT les ONG( IRC WASH, WATERAID), et la société civile (REJEA).
Depuis 2008, l’Institut IHE de Delft pour l’éducation relative à l’eau a établi un programme de partenariat avec la Direction générale de la coopération internationale des Pays-Bas (DGIS) sur l'eau et le développement, appelé DGIS - Coopération programmatique IHE Delft (DUPC). Sur la base d'une évaluation positive de la deuxième phase de ce programme, les deux organisations ont exprimé leur intention de lancer une nouvelle phase du programme, appelée DUPC3.
Conformément aux missions de la DGIS et de l'IHE Delft, l'objectif du DUPC3 est de soutenir et de catalyser des transformations significatives et durables vers des pratiques de gestion de l'eau socialement inclusives et écologiquement durables en renforçant les capacités dans les pays à revenu faible et intermédiaire par le biais d'une recherche conjointe, de l'éducation et du partage des connaissances sur l'eau. C'est pourquoi le DUPC3 vise à mettre en évidence les défis liés à l'équité et à la durabilité écologique et à contribuer à des solutions viables pour surmonter ces défis dans trois domaines thématiques, à savoir l'eau et la santé, l'eau pour l'alimentation, et les bassins fluviaux et les deltas. Ces domaines thématiques sont étroitement liés aux priorités de développement de la DGIS et de l'IHE Delft. En outre, les progrès réalisés pour relever ces défis dans le cadre de chacun de ces thèmes sont considérés comme essentiels pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD)liés à l'eau.
Conformément à l'orientation géographique de la DGIS, le DUPC3 concentrera principalement ses activités dans trois régions prioritaires, à savoir le Moyen-Orient, l'Afrique du Sud et l'Asie, le Moyen-Orient, le Sahel et la Corne de l'Afrique.
Le Sahel est donc une région importante dans le DUPC3. Avec le programme de développement des capacités du DUPC2 pour la région du Sahel, le DUPC étudie comment répondre au mieux aux besoins du Sahel avec le personnel de l'IHE, les partenaires du Sahel et les partenaires internationaux. La région est considérée comme politiquement moins stable, ce qui affecte souvent les possibilités pour les personnes et les organisations d'aborder - et de renforcer leurs capacités - les questions liées à l'eau. Pourtant, il est bien connu que les collaborations autour de l'eau peuvent rapprocher les peuples et les nations et contribuer ainsi à la prospérité des régions géographiques. Afin de bien préparer la DUPC2, nous proposons une évaluation de l'écosystème des données sur l'eau.
Bien que le secteur de l'eau soit diversifié, de la gestion des ressources en eau à l'eau pour l'agriculture ou la fourniture de services WASH, toutes les parties prenantes ont leur propre façon de gérer les données relatives à l'eau. Les acteurs sont divers : des communes au ministère de l'eau ou de l'environnement, du secteur privé local à l'institut de recherche international, des groupes de citoyens aux ONG internationales, de nombreux acteurs différents sont impliqués dans la gestion des données.
Le Niger a été choisi parce que c'est l'un des pays du Sahel qui a de nombreuses activités en cours pour l'IHE et que l'évaluation constituerait une bonne base pour l'implication d'autres parties prenantes. Toutes les organisations travaillant au Niger dans le domaine de l'eau pour l'alimentation, de l'eau et de la santé, locales et internationales, du secteur privé au secteur public en passant par la société civile, pourraient participer à cette formation. Un accent particulier sera mis sur le secteur public.
La majorité des projets de développement se concentrant sur l'établissement de rapports à court terme, une myriade d'opportunités de recherche, de collaboration, d'intelligence économique, d'attraction d'investisseurs, de partage de données pour des bénéfices plus larges et potentiellement d'innovation et de création d'emplois sont donc rarement exploitées. Pour que le potentiel des données publiques dans le secteur de l'eau soit réellement exploité et génère de la valeur à long terme, au-delà des projets individuels et des efforts de collecte de données en vase clos, il convient d'adopter une approche qui permette d'établir une gouvernance des données et des protocoles de gestion des données afin d'améliorer les résultats des projets d'autres efforts.
Akvo est une structure qui travaille dans le domaine de la gestion des données et qui a élaboré une méthodologie dans le domaine de l’écosystème des données. C’est ainsi qu’un module a été développé dans ce domaine pour former les acteurs au niveau du Niger en collaboration avec le Ministère nigérien en charge de l’hydraulique.
En effet, on parle d'écosystème de données lorsqu'un certain nombre d'acteurs interagissent pour échanger, produire et consommer des données. Le problème actuel est que les données ne sont pas partagées entre les acteurs (internationaux, locaux, etc.) et ne sont pas toujours utilisées pour la prise de décision. Il est donc difficile d'avoir une bonne vue d'ensemble de la situation de l'eau, de l'assainissement et de la gestion intégrée des ressources en eau dans le pays et il est souvent difficile de suivre les progrès accomplis dans la réalisation des ODD. Dans de nombreux pays africains, des efforts sont actuellement déployés pour réunir les parties prenantes du secteur WASH et de la GIRE afin de voir comment elles peuvent aligner leurs pratiques de collecte de données et d'explorer les initiatives de partage de données. Pour le secteur de l'eau, afin d'être plus efficace en tant que système de gestion des données, il est important de comprendre quels rôles les différents acteurs jouent dans la chaîne de données et comment celle-ci peut être améliorée. Une fois qu'un tel écosystème fonctionne réellement, il offre un environnement propice à la création, à la gestion et au maintien d'initiatives locales de partage de données qui, à leur tour, créeront des opportunités pour le secteur de l'eau.
Ces présents termes de référence sont élaborés pour l’organisation d’un atelier national de réflexion sur les forces et les faiblesses dans la gestion des données sur l’eau et dans le paysage politique au sein des principaux acteurs du Niger par le biais d’une évaluation participative.
